Le Père Baudouin Poda est décédé le dimanche 16 janvier 2022 à Ouagadougou.
C’était en 1992. Nous habitions alors l’ancien couvent des Sœurs de la Miséricorde dans le centre de Coutances. L’organisme d’adoption « Les Enfants de Reine de Miséricorde » s’affirmait comme interlocuteur reconnu en Ethiopie.
Un matin, un prêtre africain sonne à notre porte. Il cherche une communauté catholique qui diffuse des cassettes audios d’évangélisation. Nous comprenons qu’il s’agit de la Communauté catholique des Béatitudes installée à Mortain, où nous l’y accompagnons dès le lendemain. Très rapidement nous sympathisons et nouons une relation d’amitié qui n’a jamais cessé.
Découvrant notre activité d’adoption en Ethiopie, Baudouin souhaita fortement que nous l’étendions au Burkina Faso. Il faut dire que l’une de ses tantes, bien connue sous le nom de «Tantie», travaillait à l’orphelinat «Home Kisito» à Ouagadougou. Mais avant d’entamer un travail dans un pays il faut le découvrir, mieux le connaître, y tisser des liens et enfin accomplir les démarches nécessaires à l’obtention de l’agrément pour l’organisme d’adoption. Le premier enfant burkinabé arriva au sein de sa famille adoptive en 1995, précédant de quelques semaines notre fille Anne-Lise. Baudouin porta l’œuvre dans la prière, très discrètement, sans jamais interférer dans ce qui n’était pas sa mission.
Tout entier donné au Seigneur et à son apostolat, il multiplia les initiatives tant au niveau local que national, voire international. Nous le soutînmes par des parrainages et quelques financements occasionnels. Nous nous souviendrons toujours de ses problèmes de véhicules qu’il mettait à rude épreuve sur les pistes si éprouvantes de ses itinéraires.
Nous garderons de lui le souvenir d’un saint prêtre, d’un homme bon, tout donné à son Seigneur et aux autres.
Notre fille Claire, apprenant la nouvelle de son départ vers le Ciel nous a partagé ce qui suit : « Baudouin fait partie de mes précieux et joyeux souvenirs de mes séjours au Burkina. Pour moi, ce qui le définissait plus particulièrement était sa grande bonté. »
A Dieu cher Baudouin ! Nous nous retrouverons dans la joie éternelle !
Christine et Gilbert Bayon