Cinq adoptés, de 25 à 30 ans, viennent de rentrer d’un voyage accompagné en Éthiopie.
En-effet, l’aide à la recherche des origines est maintenant la principale raison d’être d’ERM. Elle peut prendre des formes très diverses, par exemple :
- Échanges par téléphone, en visio ou rencontre avec les adoptés qui envisagent une telle démarche.
- Recherche d’information sur la famille d’origine.
- Accompagnement de voyages en groupes familiaux (adopté avec ses parents adoptifs, son conjoint, ses frères et sœurs) par nos partenaires en Éthiopie, connaissant très bien à la fois l’adoption et la culture locale.
- Accompagnement de voyage par un membre de notre conseil et notre guide-interprète d’un groupe d’adoptés.
C’est cela que nous venons de faire pour la deuxième fois. La première avait eu lieu en octobre 2022 avec trois jeunes. On s’est donné pour cadre de réunir des groupes de 4 ou 5 jeunes adultes. Cela donne assez de liberté pour se déplacer (en général en minibus) selon les opportunités de rencontres des familles d’origine, ou seulement des lieux de mémoire. Cela permet aussi un partage des frais, mais surtout un soutien mutuel lors des moments parfois très bouleversants. Plusieurs rencontres physiques ou en visio, permettent au groupe de se connaître et de se préparer avant le départ, tant sur le plan pratique que sur le plan moral.
Nous préparons de futurs voyages, à Noël prochain, au printemps et/ou l’été 2024.
Nous contacter.
Nous savons qu’il y a aussi une demande pour des voyages au Burkina Faso. Malheureusement, la situation politique et sécuritaire actuelle ne permet d’y répondre.
Dominique Boutherin, qui a accompagné ce groupe en août 2023, nous en fait le récit :
Un contexte difficile.
Après plusieurs années sans voyage retour au pays, les années COVID étant passées par là, notre association a pris la décision d’organiser à nouveau un voyage retour pour de jeunes adultes.
Le contexte local restant cependant très tendu dans le nord et l’ouest du pays ce ne fut pas chose facile. En effets, les aéroports de Bahir Dar et de Lalibela sont restés fermés pendant la durée du séjour, l’ambassade de France déconseillant les voyages dans ces régions.
Malgré ces difficultés, le pays, et sa capitale en particulier, a connu un développement économique et urbain sans précédent.
Un groupe de jeunes dynamique et solidaire.
Le groupe a été constitué à partir des demandes de ces jeunes dont certaines dataient de la dernière Assemblée Générale. Le groupe étant constitué de cinq jeunes dont trois garçons : Pierre, Elie et François et deux filles Mathilde et Térésa, accompagnés d’un membre de l’association Dominique, et d’une guide interprète, Atsinaf que beaucoup connaissent déjà. Fait à noter, tous étaient majeurs. Maud avait largement préparé ce voyage sur les aspects logistiques avec une totale réussite.
Le séjour s’est déroulé à Addis Abeba, à Djima ainsi qu’un périple le long des lacs de la vallée du Rif : Hawassa, Sodo, Arba Minch. Sur ces lieux, le dépaysement était total tant par la beauté des lieux que la diversité de la flore et de la faune rencontrées.
Un vécu constructif et inoubliable.
Il s’agissait d’atteindre un double objectif : retrouver les « senteurs » de leur pays d’origine et retrouver, lorsque cela était possible, les liens familiaux. De ce côté, le groupe a rencontré beaucoup de réussite puisque les contacts développés par Atsinaf, les jeunes également pour certains, et un appui incontestable des services sociaux ont fait que tous les jeunes qui le désiraient ont retrouvé des liens familiaux parfois très étroits.
L’apprentissage de l’Amharique, les marchés locaux, le magasinage, les liens avec les familles, les rencontres lors des différents périples, les sorties encadrées par des guides locaux dans des parcs naturels, des ethno-centres ont permis de s’imprégner de cette ambiance Éthiopienne tant recherchée. La cohésion et l’entente du groupe a été forte et a permis à chacun de se sentir épaulé et plus fort dans ces découvertes. Le hasard a fait qu’ils ont pu rencontrer et échanger avec de jeunes adoptés comme eux, retournés au pays où ils exercent une activité professionnelle.
Le voyage a duré deux semaines pour quatre d’entre eux, un autre ayant choisi de rester sur place un mois de plus au sein d’une structure d’animation. Le retour s’est bien déroulé et la rentrée les a happés avec une richesse au fond d’eux même qui les a fait grandir.
Voici quelques photos rapportées par les participants des moments vécus ensemble, dont nous avons exclues celles à caractère plus intime, de retrouvailles avec les familles d’origine :